Note sur Vatican II



« À vous est donné le mystère du royaume de Dieu ; mais à ceux qui sont du dehors, tout se présente sous forme de paraboles, afin qu’ils regardent et ne voient pas, qu’ils entendent et ne comprennent pas ; sinon ils se convertiraient et il leur serait fait rémission. »

« Jusqu’à quand, Seigneur ? » Il répondit : « Jusqu’à ce que les villes soient ravagées, dépeuplée, les maisons, sans habitants, et la terre, désolée, ravagée. Dieu éloignera les hommes, et grand sera l’abandon au milieu du pays. Et s’il en reste un dixième, à son tour, il sera détruit, comme le chêne et le térébinthe abattus dont il ne reste que la souche. –

Cette souche est une semence sainte. »

On parle de « l’esprit de Vatican II ». De quoi s’agit-il ? Comment définir cet « esprit » ?

Osons le dire :

Vous prenez des mots comme par exemple ceux-ci : Amour, Vérité, Vie, Paix, Cœur, Lumière, Bonté, etc. Puis, vous les videz de leur signification traditionnelle, selon laquelle ils se rapportent à des principes, des aspects, des qualités ou des attributs divins dont les correspondances humaines ne sont que l’ombre analogique ; et le résidu que vous obtenez, c’est donc une ombre, ce qui pourrait sembler assez inquiétant, surtout si vous identifiez cette ombre même à Dieu… A un autre point de vue, ce que vous gardez de ces mots, c’est une écorce vide, c’est à dire, soit de simples sonorités destinées à provoquer des réactions émotives ; soit des facultés, des sentiments, des notions simplement humaines, selon le seul sens plus ou moins littéral ; soit des espèces de « métaphores » à la manière des poètes, ou encore, des espèces « d’allégories » se rapportant aux domaines de la psychologie, de la société, de la morale, etc., sans parler des phénomènes plus ou moins « mystiques » ou pseudo-mystiques ; tout cela sans que la forme extérieure des mots ne change, et c’est ainsi, notamment, que vous continuez d’appeler « spirituel » ce qui en fait n’est plus que « psychique ». Ensuite, comme il n’y a trop évidemment rien là dedans qui ne soit à la portée du premier venu, vous conviez à votre « renouveau » l’humanité entière, appelant démocratiquement tous les hommes à faire partie du « peuple de dieu », auquel il n’a peut-être jamais été aussi aisé d’être intégré depuis la chute. Et il est facile de se rendre compte qu’un résultat assez grotesque de cet état des choses, c’est une niaiserie caractéristique bien visible par exemple lorsque tant de ces grands mots sonores dont nous avons parlé sont accolés à des considérations d’une affligeante médiocrité.

Mais en voilà assez sur cet « esprit de Vatican II », expression d’ailleurs assez ironique en l’occurrence s’agissant d’une chose dont justement l’esprit s’est retiré, ne laissant plus derrière lui qu’un sépulcre blanchi.

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